Nous valorisons les bateaux, nous valorisons les hommes

1 million de bateaux de plaisance sont immatriculés en France, 80% du parc a plus de 40 ans, l’âge moyen des propriétaires est de plus de 65 ans, les jeunes ne veulent plus être propriétaires par l’ubérisation des pratiques, et des milliers de voiliers et vedettes sont à détruire dans les années à venir. 90% des bateaux de plaisance en fin de vie sont construits en polyester, un matériau solide mais compliqué à recycler.

Il existe aujourd’hui des techniques de valorisation matière des composites. Si la plupart sont trop onéreuses pour être mises en œuvre pour la filière, de nombreuses expérimentations sont menées - certaines en partenariat avec l’éco-organisme APER - pour trouver l’organisation et la chaîne de valeur qui permettront de les déployer.

Parmi ces voiliers, vedettes et autres embarcations construits depuis les années 60, certains sont devenus légendaires et ont écrit les belles pages de l’histoire de nos grands navigateurs et des Chantiers de plaisance français - notamment en Pays de Loire - dont certains sont devenus leaders mondiaux grâce a eux.

Ces bateaux remarquables représentent un « Patrimoine » qui mérite un regard particulier au moment où s’organise leur destruction définitive. Plus de 50 ans après leur construction, ils restent pour la plupart des abris sûrs, solides et autonomes tant les matériaux de l’époque les rendaient indestructibles.

La recherche d’utilité sociale au coeur du projet BATHÔ

BATHÔ, acteur de l’ESS est une Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS). La transformation des bateaux en BATHÔ fait appel aux métiers de la menuiserie, du composite, de la peinture, de l’agencement et de la chaudronnerie, propices à accueillir des jeunes en apprentissage et des personnes éloignées de l’emploi. Il faut plus de 400h de travail pour transformer un bateau en Bathô. En 2 ans, nous avons accueilli plus de 50 personnes et encadré plus de 5 000 heures de formation et d’apprentissage métier vers ces publics, avec des vieux bateaux.

Un modèle environnemental bon pour la Planète

Approvisionnement durable

Le cycle de vie des bateaux est optimisé : les bateaux ont été fabriqués il y a plus de 40 ans en France, et, après avoir navigués sur les rivages et les mers de nos côtes, sont réemployés sous différentes formes d’hébergement sur terre ferme. BATHÔ s’approvisionne en circuit court, à moins de 80 km en moyenne de son chantier naval pour réduire les impacts de la collecte et du transport

Èconomie circulaire et Écologie industrielle et territoriale

Notre modèle d’affaires “circulaire” d’allongement de la durée de vie d’un produit implique pour y parvenir la co-création d’un écosystème de partenaires publiques, privés et associatifs, autour d’une approche destinée à créer des valeurs “soutenables” économiques, environnementales et sociales partagées par toutes les parties prenantes.

Le réemploi est l’une des voies les plus prometteuses parmi les nombreuses stratégies possibles en économie circulaire. Du propriétaire d’un bateau jusqu'à son exploitation pour d’autres usages que la navigation, BATHÔ fédère autour de ses valeurs des Particuliers, des Collectivités territoriales, des Entreprises, des Professionnels du tourisme et des acteurs associatifs pour créer sur son territoire de nouvelles valeurs avec des déchets de bateaux en fin de vie.

Consommation responsable et économies de ressources

D’importantes économies de ressources sont réalisées par la réutilisation des coques qui deviennent les fondations, les murs et le toit de nos hébergements. Leur réemploi évite les coûts et les impacts environnementaux de leur destruction finale en incinération ou en décharge.

Le nouveau propriétaire d’un Bathô et ses visiteurs, effectuent un choix en prenant en compte les impacts environnementaux du nouvel hébergement, et deviennent contributeurs d’un modèle soutenable et équilibré sur les 3 piliers de la Transition énergétique, économique, sociale et environnementale.

Hébergement durable

Les Bathô sont éco-conçus et ne nécessitent aucune construction au sol pour être opérationnels, consomment peu d’énergie, et sont démontables en 24h. Ils répondent à la demande croissante du tourisme durable du territoire, à la recherche d’équipements harmonieux dans les paysages, insolites et respectueux des espaces naturels.